En avril dernier, une lettre ouverte publiée dans Entrée Libre faisait remarquer à la direction de l’Université de Sherbrooke que la toponymie actuelle du campus honore 25 hommes et une seule femme. Appuyés par des voix féministes sherbrookoises reconnues, nous exposions le caractère inique des pratiques derrière cet état de fait.
Dans sa réponse publiée en août, l’Université rappelle combien elle désire faire montre de proactivité «dans le dossier de l’équité, de la diversité et de l’inclusion». Or, elle affirme du même coup refuser de revoir ses pratiques internes pour diversifier sa toponymie et y inclure plus de femmes au nom de l’équité. Il semble donc légitime de conclure que, dans le dossier toponymique, l’établissement va à l’encontre des valeurs qu’il prétend défendre. Manifestement, les bottines ne suivent pas toujours les babines! Avons-nous raison de voir dans la réponse qui nous est offerte une difficulté de l’établissement à entretenir publiquement un dialogue démocratique profond? Quelle suite donner à une telle lettre, qui ne répond pas aux arguments de notre interpellation originale?