La Ville de Sherbrooke s’est dotée d’une nouvelle politique culturelle au printemps 2016. Sherbrooke Citoyen considère qu’il est plus que temps de se mettre à l’œuvre pour atteindre les objectifs fixés pour 2026.
Le budget accordé aux sports, à la culture et à la vie communautaire à Sherbrooke en 2017 est de 23 M$. Ce montant est comparable à celui de la Ville de Saguenay, mais il reste nettement inférieur aux villes de Trois-Rivières et de Gatineau, qui réservent toutes deux 17,6 M$ exclusivement à la culture. Sherbrooke Citoyen s’engage donc, en premier lieu, à élaborer un plan d’action dans les six premiers mois de son mandat et de lui attribuer un cadre financier qui va de pair avec la vision de « placer la culture au cœur de notre projet de société », tel qu’indiqué dans la politique culturelle.
Le parti propose, dès son arrivée au pouvoir, de bonifier le financement des maisons de la culture : le centre Pierre-Gobeil à Rock Forest, la Maison Uplands à Lennoxville, la Salle du Parvis à Fleurimont, la Maison des arts et de la culture de Brompton et le Comité Art et culture de Jacques-Cartier. Une somme de 150 000$ est proposée. Le premier 100 000 $ sera réparti entre les centres, du plus nécessiteux au moins nécessiteux, et 50 000 $ seraient divisés également pour l’achat, l’entretien et le renouvellement d’équipement. D’autres sommes pourraient être réparties entre les centres avec l’adoption d’un cadre financier pour la politique culturelle.
« Notre préoccupation est de rapprocher encore davantage la culture des citoyens. Cet investissement vise essentiellement à préserver l’identité culturelle des différentes communautés qui forment Sherbrooke », a affirmé Hélène Pigot.
Sherbrooke Citoyen est aussi d’avis que la concertation entre les différents secteurs du tourisme, de la culture et de l’éducation pourrait être améliorée. « On doit bâtir des projets ensemble. Des projets qui offrent un rayonnement à Sherbrooke et qui donnent de l’emploi aux artistes et aux travailleurs culturels de la région. Il est ironique qu’on tourne le dos aux artistes d’ici pour monter un spectacle à grand déploiement, alors que la troupe QuébecIssime qui se produit à la place Nikitotek, a été fondée il y a une vingtaine d’années par une bande de jeunes de Chicoutimi », a illustré Richard Vachon, candidat pour Sherbrooke Citoyen dans le district de Desranleau.
Par ailleurs, Hélène Pigot insiste sur la rétention des artistes. « On parle de rétention des diplômés, mais ça inclut aussi nos artistes. Nous sommes fiers que nos jeunes puissent suivre une formation musicale à Sherbrooke du primaire à l’universitaire. Mais une fois leur diplôme en poche, nous ne mettons rien en place pour les retenir », a déploré Mme Pigot.
Sachant toutefois que les ressources ne sont pas illimitées, Sherbrooke Citoyen ferait de la représentation auprès du gouvernement du Québec et du milieu des affaires pour qu’ils doublent et triplent l’investissement municipal. « Il ne fait aucun doute pour nous que la culture contribue au développement économique de Sherbrooke et améliore la santé et la qualité de vie de nos citoyens. C’est pourquoi nous insisterons également auprès des partenaires de la Ville, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS et les institutions d’enseignement, afin qu’ils joignent leurs efforts aux nôtres pour soutenir la culture », a conclu M. Vachon.