S’ouvrir à nouveau
Baisser ses gardes
Se conformer à plus intelligible que sois
Croire en profondeur que l’autre n’est pas mal intentionné
Donner, redonner, hypothéquer sa confiance dans l’espoir d’un nouveau départ d’un horizon neuf qui lui, sera sécurisé. Oublier son nom
Mettre en péril son identité
Se cacher se confiner dans les remous de son âme à la recherche de sa faille, à la recherche du sens que l’autre nous donne
L’autre c’est nous
Se blesser sur des portes qui se ferment
Devoir obéir à leur intransigeance pour se retrouver un passage
Un couloir qui mène à un endroit encore plus clos
Ne pas savoir qu’on m’utilise
Croire que je suis appréciée
Croire que plus est, je suis aimée
Je ne suis pas née pour un rien, je suis née pour évoluer
Mais mon évolution est bigarrée
Elle est teintée de ses masochistes qui n’ont pas envie de s’abimer
Alors c’est ton corps qu’ils prennent
C’est ton toi qu’ils habitent
Jusqu’à en disloquer la plus petite parcelle
Jusqu’à avoir utilisé toutes tes ressources mentales et emphatiques
Et quand tu crois qu’ils t’ont tout retiré
Que t’aurais besoin d’un long congé pour te rebâtir une confiance et une estime,
Ils reviennent
Ils n’ont pas terminé
Ou peut-être leur nouvelle perspective de désillusion et de carnage n’est pas encore arrivée à leurs chevilles
Parce que c’est ce qu’ils croient
Ils font déjà un effort de ne pas te broyer complètement
Peut-être pour sauver leur propre peau
Parce qu’allez si loin les incrimineraient de méchanceté humaine
Ah pis hop, nous y voilà, il ne restera finalement rien de ce que tu protégeais avec insistance,
Avec force et majorité
Parce que leur action ne peut s’arrêter que lorsqu’ils retourneront le regard pour se prévaloir d’une nouvelle entité à dérober, à dénuder, à galvauder dans les plus petits méandres
Croire en la poésie humaine
Se targuer de vouloir le bien même dans la bouche du mal
Ne pas déshonorer la bouche qui me contient, qui alimente mon espoir
Je veux être aimée
J’veux qu’on s’attarde à mes droits
Je veux qu’on referme la gueule qui me croque et broie mon âme avec un peu plus de perfidie à chaque mouvement de mâchoire
Je veux finalement qu’on m’oublie afin que je puisse m’échapper
Mais je crois en ce règne
Je crois en cette bonté tournée vers moi
Je crois en l’éludiction, le fait d’être choisie comme garant de ma place dans l’expérience humaine
Je ne me traine pas les pieds
Je cherche, je suis en excavation identitaire depuis la prémisse de mon obéissance à la vie
Au premier respire dans des spasmes de colère et d’angoisse d’être arrivée en terrain hostile,
Froid et glutineux
Froid et méandreux
Froid et sordide
Comme le ton quand tu m’appelles par mon nom et que j’ose encore croire à la vélocité de tes charmes
Au pouvoir que tu me flanques sur les tibias pour m’arrêter d’avancer
Me garder statique dans ta pensée
Te recevoir comme Héro du confin de ton establishment
T’es là
J’suis morte avec le fardeau que tu mets sur mes épaules
Mais je ne veux pas te le montrer
Tu as été clair
Qui d’autre que toi pourrait vouloir de moi
Qui d’autre que toi porterait la charge de me connaitre, de m’entretenir dans ses filets
We are so heavy
On est tellement lourd
T’as pris ta revanche pour me faire comprendre que le coeur lourd n’est pas ta tasse de thé
Laisse-moi être léger et inconsciemment plus violent que ce que je veux m’admettre
Je ne veux pas te voir au travers cette pourriture que je perçois chez toi
Je ne veux pas distinguer tes manques qui me poussent à redéfinir mes limites de conscience
Je voudrais seulement te croire quand tu dis que tu n’es pas méchant
Que tes actions sont louables
Qu’elles sont empreintes de bienveillance jusqu’à ce que tu commences à te sentir écorché
C’est moi qui perds