C’est enveloppées de la pétrichor de l’après-midi du 14 mai, qu’Anna Valsk et moi se sont entretenues sur sa vie d’artiste. Ayant dénichées un siège de marbre dans l’estrade du carré Stratchona, nous prîmes places rapidement alors qu’elle m’accorda chaleureusement quelques minutes avant de se diriger pour une autre apparition surprise prévue à l’horaire de sa mini tournée Sherbrookoise du jour.
Parcours d’une auteure-compositrice-interprète de chez nous.
Ariane Vaillancourt ! C’est bon de te revoir. En chemin vers notre rencontre, je me suis demandée, comment passe- t-on du nom Ariane à Anna Valsk ?
Je voulais ajouter un peu de pOésie à mon univers et je voulais offrir un espace unique aux chansons que j’écrivais. Anna c’est aussi le nom que j’aurais toujours voulu avoir et Valsk vient du diminutif de mon nom de famille auquel j’ai ajouté un p’tit son percussif. J’aime beaucoup la musicalité de ce nom que j’ai composé.
En m’inventant Anna, j’ai laissé plus de place à mon univers imaginaire. J’ai pas voulu être pudique des images qu’ils y avaient dans ma tête, des sons, des couleurs qui s’y trouvaient.,
Comme je fais différentes choses dans la vie, j’avais besoin de séparer Ariane de Anna Valsk qui a peut être moins de retenue que la première, justement parce qu’elle n’a pas autant de chapeaux différents.
La dernière fois que je t’ai aperçue, tu étais enseignante à l’école de la chanson de Granby, enseignes-tu encore ?
Oui ! J’enseigne à des auteur.es compositeur.trices interprètes quelques fois par mois. Ce qui me laisse du temps pour d’autres projets.
J’ai toujours aimé faire plein d’affaires. Je pense que je m’ennuierais sinon.
Qu’est-ce que ça te fait que de revenir jouer chez toi ?
On dirait que c’est comme la maison tout l’temps.
Ça va de soi.
T’es dans tes pantoufles ici ?
Oui et non. C’est des nouvelles pantoufles parce que j’ai quand même changée à travers tout ça. C’est comme prendre une nouvelle photo et en dénoter les différences avec la fille que j’étais.
En cette journée de passage à Sherbrooke tu as contactée une enseignante de musique à l’école secondaire que nous partageons en commun. Isabelle Lessard, une enseignante régulièrement honorée par la bouche de ses élèves, enseigne encore la musique à l’école Montcalm en 2024. Elle t’a accueillie pour un moment aujourd’hui. Quelle en fut ton expérience ?
Oui c’était vraiment bien. Isabelle avait invité d’autres classes à se joindre , la classe était remplie, y’avait les étudiants de piano, de cordes et même à un moment d’une de mes chansons, un espace qui donne l’envie de chanter, une chorale s’est créée, tout l’monde a embarqué. C’était vraiment touchant.
Je réalise qu’il y a pas si longtemps on fêtait les 20 ans des comédies musicales de Montcalm. La première année où j’suis arrivée, je faisais partie de la première cohorte ! On jouait l’Affaire Patate. C’était vraiment plaisant.
Et quel personnage actais-tu ?
Madame Patate.
Wow, je suis déçue de l’avoir manqué. Je devrai me louer une machine à voyager dans le temps.
Est-ce que c’est ce qui t’as donné la piqûre du chant ?
Je savais déjà que j’aimais chanter, mais ça m’a permis de plus le faire. J’étais dans l’orchestre à corde et je suis passée à actrice-chanteuse dans cette comédie. Ça m’a ouvert la voix.
As-tu reçu une rétroaction de la part des élèves ?
Ils étaient très attentifs lors du spectacle et certains m’ont demandé quand est-ce que je jouais.
Ah oui ! et c’est quand ?
Le 23 mai à La Petite Boîte Noire dès 20h avec Laviolette en première partie
Superbe ! J’espère que cette entrevue aidera à répandre la nouvelle.
En terminant, aimerais-tu ajouter quelque chose ?
J’aime Sherbrooke. Les souvenirs que j’ai ici m’habite et inspire mon processus créatif.
Anna Valsk, merci pour ce temps de partage. C’est tout l’temps qu’on a avant ta prochaine entrevue à la radio Universitaire.
Bon show le 23 mai et au plaisir de m’entretenir à nouveau avec toi.