M.Philippe Schnobb rejette publiquement l’idée de condamner des sièges – un sur deux par exemple – pour limiter le nombre de passagers et faciliter la distanciation sociale comme le fait Paris (Le Devoir 4-5-20).Et M. Marc Denault de rajouter de son côté : « Si on passe de la consigne à l’obligation [du masque en transport urbain], on va pouvoir lever le mot d’ordre d’avoir 15 usagers maximum ». Pour plusieurs transporteurs, l’obligation du masque enlèverait l’obligation de distanciation. Pourtant, selon les responsables de la Santé publique, le masque est un outil « supplémentaire » de protection contre la propagation.
Le masque maison, qui n’est pas un masque de protection certifié ou de procédure, est un moyen supplémentaire pour protéger les autres et ne doit pas donner une fausse sécurité, et surtout faire rejeter la distanciation sociale. Quand on dit qu’un masque doit être utilisé lorsque c’est impossible de pratiquer la distanciation, on est dans les services de santé, où l’on doit s’approcher du patient, ou en transport adapté, pratiquement en tout temps, lorsqu’on attache le fauteuil d’un usager ou qu’on doit lui porter assistance pour sa sécurité, et ce sont des masques certifiés qu’on doit utiliser.
Même le ministre, dans son dernier communiqué (5-5-20), dans le cadre de la sortie des directives de l’INSPQ (Santé publique) et de la CNESST aux transports collectifs le 5-5-20, rappelle que l’usager doit « garder ses distances » ! Trajectoire Québec dans une lettre aux présidents des STC et des autres transporteurs collectifs du Québec demande à ceux-ci, dans le cadre du déconfinement, de « Maintenir un haut niveau de service pour favoriser la distanciation sociale, et ce, même en dehors des heures de pointe. »
La distanciation, sauf en santé et au transport adapté qui est compensée par des masques de procédure certifiés, doit être pratiquée partout « quand c’est possible », et c’est possible en majeure partie au transport urbain et collectif régulier par une certaine augmentation de véhicules lorsque nécessaire. Quitte à réduire les horaires dans certains circuits peu achalandés et augmenter ceux dans les plus fréquentés. Tous les efforts que font les responsables de l’éducation, les commerces, les restaurants et les divers chantiers en construction, ils sont pratiqués, malgré les pertes économiques entraînées, pour la sécurité des clientèles. C’est une question de protection sanitaire pour le public, et elle doit être prédominante.