A la date de notre bouclage, 6 personnes se sont portées candidates à l’élection provinciale dans la circonscription de Sherbrooke: Pierre Brousseau pour le Parti conservateur du Québec, Marie-Maud Coté-Rouleau pour le Parti vert du Québec, Luc Fortin pour le Parti libéral du Québec, Christine Labrie pour Québec solidaire, Guillaume Rousseau pour le Parti québécois et Bruno Vachon pour la Coalition avenir Québec. Nous leur avons adressé une série de questions décalées, pour tenter de faire ressortir leur personnalité, d’identifier les choses qui les allument, et finalement avoir des informations concrètes sur ce qui sera mis en œuvre advenant leur élection.
Voici les réponses de Pierre Brousseau, candidat du Parti conservateur du Québec.
Nous sommes tous marqués en tant qu’individus par des souvenirs d’enfance liés à l’actualité locale ou internationale. Quel est votre plus vieux souvenir d’un événement médiatique au Québec ou à l’international?
La grève de Domtar en 1968 lorsque plus de 1200 ouvriers des papetières de l’Estrie se sont mis en grève durant plus de 6 mois.
Nous pouvons sentir dans la société québécoise un certain marasme, avec un manque de confiance voire certaines craintes en l’avenir. Qu’est ce qui, de votre point de vue, fonctionne le moins bien dans la société québécoise actuellement?
L’affirmation de notre identité québécoise au sein du multiculturalisme et de la nation canadienne. Qui sommes-nous et d’où venons-nous?
Citez un livre, un film, ou une chanson qui illustre le mieux votre état d’esprit pour cette campagne.
Le livre «Si Domtar m’était conté» qui relate l’histoire de notre industrie papetière en Estrie et au Québec à travers les luttes syndicales, les changements technologiques et les revendications de nos municipalités et des producteurs de bois vis-à-vis de cette industrie.
La problématique climatique et environnementale devient de plus en plus présente dans le débat public, en particulier par l’augmentation du nombre d’épisodes climatiques extrêmes auxquels nous sommes confrontés. Qu’est-ce qu’un.e député.e peut faire contre le changement climatique et la crise écologique?
Encourager l’utilisation de voitures qui consomment moins d’essence, inciter les multinationales à respecter l’environnement par des mesures adaptées, prévenir les feux de forêt par une politique de nettoyage des résidus en milieu forestier.
Quelle est votre position sur l’augmentation du salaire minimum à 15$/h au Québec, alors que l’Ontario l’adoptera en janvier 2019?
Je pense qu’il faut plutôt exercer un contrôle sur le prix des produits et des services puisque, de toute façon, l’inflation fera perdre la marge de profit obtenu par les salariés.
Vous êtes élu.e député.e. de Sherbrooke (félicitation!!). Quel(s) projet(s) souhaitez-vous voir se réaliser à Sherbrooke et au Québec pour vous juger satisfait.e de votre action de parlementaire?
À Sherbrooke, faciliter l’accès aux services publics en réduisant les frais exigés au consommateur et établir des liens de communication entre nos universités et le public en général, afin qu’il profite de l’expérience de nos formateurs.
Au Québec, instaurer le revenu minimum garanti, diminuer les dépenses reliées aux infrastructures afin de les réinvestir dans les besoins essentiels des familles, des jeunes et des milieux culturels, sans pour autant négliger l’aide aux entreprises; préserver notre agriculture en maintenant la gestion de l’offre et en subventionnant la relève; accélérer les processus de francisation des entreprises et maintenir une surveillance plus étroite afin de faire respecter la loi sur les langues officielles.
Faisons un peu de politique fiction. Le Québec vient de devenir un État indépendant du Canada. Votre Premier ministre vous appelle car il ne sait pas comment appeler la monnaie de ce nouveau pays. Quel nom lui proposez-vous?
Le «BLÉ» pour Billet Local d’Échange en référence à la monnaie locale mise sur pied à Québec par les commerçants de la ville.