Sherbrooke, le jeudi 20 juillet 2017 – C’est dans des termes les plus forts que le président de la Société nationale de l’Estrie, M. Etienne-Alexis Boucher, condamne la pose d’autocollants à saveur raciste posés au centre-ville de Sherbrooke au cours des derniers jours, de même que les explications utilisées pour justifier cette déplorable action.
En effet, dans un article paru dans les pages de La Tribune de ce jeudi 20 juillet, l’on rapporte que des dizaines d’autocollants, dont la plupart s’attaquent à l’immigration, ont été affichés afin, selon les auteurs, «de lutter pour la survie du peuple».
Or, pour le président de la SNE, tant les gestes posés que les explications données pour les justifier sont tout simplement inacceptables: «Je suis outré par l’amalgame constaté ici entre nationalisme et racisme, par le fait de justifier la condamnation de l’immigration par un soi-disant patriotisme. Dois-je réellement rappeler que l’Amérique et le Québec sont des terres d’immigration? Que la nation québécoise, sa culture et son histoire ne sont pas menacées mais bien enrichies par ces gens qui décident de se bâtir une nouvelle vie chez nous, pour peu que l’on se donne la peine de les intégrer dûment au niveau social, économique, linguistique et politique?».
Selon M. Guillaume Rousseau, vice-président de la SNE, non seulement de tels gestes s’avèrent des plus néfastes pour l’image du nationalisme québécois, mais ils sont de surcroît des plus contre-productifs. Ainsi, la SNE mise plutôt sur l’ouverture et la tolérance pour convaincre les immigrants de mieux s’intégrer à la société québécoise et adopter les valeurs profondes qui la définissent, telles que l’égalité hommes-femmes, la laïcité et l’usage du français dans l’espace public. «Dès la naissance de notre organisme, nous avons prôné une approche d’ouverture à la diversité, alors que nous sommes convaincus de la richesse et de l’attrait de notre culture et de notre histoire. Pour la SNE, la nation québécoise rassemble tous les Québécoises et Québécois, peu importe leur âge, leur sexe, leur condition sociale ou leurs origines», a conclu M. Rousseau.