Le mystère Henri Pick, c’est le nouveau film de fiction du réalisateur Rémi Bezançon. Cette comédie dramatique met en vedette Fabrice Luchini, Camille Cottin, Alice Isaaz et Bastien Bouillon. L’histoire raconte celle d’un critique littéraire, qui après avoir tout perdu à cause d’un roman d’un auteur inconnu, devient obsédé par ce dernier et tente de découvrir la vérité derrière cette mystérieuse histoire. Le Mystère Henri Pick est également tiré du roman du même nom de David Foenkinos.
Le scénario du film mise beaucoup sur le thème de la réalité versus la fiction. Le personnage de Luchini tente de comprendre si ce Henry Pick, cuisinier d’une pizzéria, a réellement écrit son populaire roman ou si ce n’est qu’un nom d’emprunt. Tel un Sherlock Holmes, à ses côtés se tiendra son Watson, la fille de Pick, campée par Camille Cottin. Ensemble, ils formeront un duo aux antipodes, tout en étant charmants.
Le long-métrage utilise le procédé du MacGuffin, c’est-à-dire, un prétexte au développement d’un scénario, qui est plus souvent qu’autrement un objet matériel mystérieux. Comme la mallette de Pulp Fiction, ici c’est le livre qui prend toute l’importance. L’histoire tout entière repose sur cette enquête, où les personnages deviennent obsédés par leurs buts, rappelant les films d’Hitchcock. On sent d’ailleurs l’influence Hitchcockienne dans le montage du film. Fait intéressant, le procédé MacGuffin qui date du début du cinéma, a été popularisé par Alfred Hitchcock lui-même.
Fabrice Luchini, de par son charme et ses drôles de bouilles habituelles, porte le film sur ses épaules. Sans lui, cette histoire n’aurait pas tant d’intérêt. C’est d’ailleurs un peu ce qui manque à ce scénario très classique d’une enquête à la recherche d’indices et nous menant sur de fausses pistes trop évidentes pour tromper le spectateur qui en a vu d’autres. Par contre, il y a quand même quelques bons moments de rires dans ce thriller comique.
C’est aussi un film sur la littérature. Le cinéma a tellement pris une place importante dans nos vies que parfois nous oublions qu’une majeure partie du 7e art est tirée à la base d’un roman. Ce médium, qui demande un plus grand effort que de se laisser bercer par les images, renferme une autre sorte d’expression, celle des mots, si difficile à transposer sur pellicule. Le film mentionne de grands noms de la littérature comme Duras, Proust et Joyce, qui donneront certainement l’envie de les (re)découvrir ou bien de simplement s’intéresser davantage à cette forme de récit qu’est l’écrit.
Le film est disponible dès aujourd’hui à La Maison du Cinéma : http://lamaisonducinema.com/film/le-mystere-henri-pick/