Un débat électoral devant avoir lieu le 3 octobre prochain à Sherbrooke a été annulé en raison d’un « manque de temps des organisateurs », comme nous l’a fait savoir brièvement l’organisme L’environnement, parlons-en qui chapeautait l’évènement. Selon Mathieu Morin, il est déplorable que Sherbrooke, une circonscription qui possède présentement d’importants enjeux environnementaux, soit la circonscription qui perde son débat. Il espère qu’un autre organisme prendra la relève pour l’organiser.
L’environnement parlons-en parraine la tenue d’une centaine de débats au travers du Canada traitants de divers enjeux environnementaux locaux et nationaux. Ces débats auront tous lieu le 3 octobre prochain. L’organisation de ces débats est déléguée à un organisme local. Dans le cas de la circonscription de Sherbrooke, la joute devait être organisée par Alain Webster, professeur à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke et par le Conseil Régional de l’environnement de l’Estrie (CREE). Or, plus tôt aujourd’hui, sur la page Facebook du CREE, il a été annoncé que le débat serait annulé, sans plus d’explications. Nous avons communiqué avec L’environnement parlons-en pour plus d’informations et nous sommes fait répondre que l’annulation découlerait d’un manque de temps des organisateurs.
En période électorale, les débats locaux sont primordiaux, car ils constituent la seule façon pour la population de voir l’ensemble des partis discuter des enjeux locaux, et en même temps de rencontrer et entendre parler les candidats afin de choisir qui les représentera. De plus, il s’agissait du seul débat local qui mettait l’environnement en premier plan, un enjeu très important pour les Sherbrookois et Sherbrookoises. En effet, nous pouvons mentionner des enjeux environnementaux locaux importants comme le dépotoir de Coventry qui menace la source d’approvisionnement en eaux de la ville de Sherbrooke, le projet de train Montréal-Sherbrooke, le financement des réseaux de transports en commun, cycliste et piétonnier ainsi que la mauvaise qualité de l’eau de la plage Blanchard. Ces sujets très importants pour la région ne seront pas nécessairement traités dans les débats nationaux. De plus, les autres débats locaux ne permettent pas d’aborder la question environnementale en long et en large, mais permet plutôt d’en faire un bref survol.
En cette période de crise climatique, il est primordial que l’environnement soit mis au premier plan, et les électeurs doivent être informés des priorités de leurs candidats en matière d’environnement. Par conséquent, Mathieu Morin espère grandement qu’un autre organisme prendra la relève pour organiser ce débat le 3 octobre prochain et que la médiatisation du dossier contribuera à atteindre cet objectif.