Dans plus d’une centaine de pays il y a eu aujourd’hui un mouvement historique de grève et de manifestations pour la Planète. Au Québec, 600 000 personnes étaient en grève ou en arrêt des activités habituelles. Il s’agit sans aucun doute des plus grandes manifestations dans le monde par rapport à la population totale. 500 000 à Montréal, 30 000 à Québec, 4000 à Trois-Rivières et 10 000 à Sherbrooke! C’est la journée de manifestations la plus importante de l’histoire dépassant les manifestations du Printemps érable en 2012 et celles contre la guerre en Irak en 2003.
Dès l’heure du midi, les personnes arrivaient en nombre à l’Université de Sherbrooke où un sympathique spectacle du groupe Excavation et Poésie a été suivi de discours intenses comme l’ampleur des enjeux actuels. Un discours de la représentante de l’Association étudiante en médecine soulevait les conséquences tragiques du réchauffement climatique et de la pollution qui priveront de vie et de bonne santé des millions de personnes. Un représentant de la Planète s’invite à l’Université a déclaré que c’était « le début d’une lutte internationale pour sauver l’humanité » et « qu’à chaque pas que nous marcherons, qu’à chaque slogan que nous scanderons, nous appellerons à l’action politique! ».
Puis, une marée humaine s’est mise en marche avec des pancartes colorées et originales aux messages humoristiques et politiques. Des partis politiques étaient présents dont le PLC de Justin Trudeau qui semblait manifester contre son propre bilan! Des jeunes des écoles secondaires ont marché également tout comme des citoyen.nes voulant mettre de la pression sur les gouvernements pour qu’ils agissent concrètement. Les slogans « So, so, so, Sauvons la Planète » et « On est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat! » ont été marquants.
L’arrivée au Parc Jacques-Cartier était impressionnante puisque beaucoup de personnes des groupes communautaires et syndicaux s’y trouvaient déjà et étaient entourées par une marche massive qui prenait place dans le parc. Des discours sentis ont été faits par Denis Beaudin pour la Planète s’invite au travail, Claudia Fiore-Leduc pour la Planète s’invite au communautaire et Marie Talaia Coutandin pour la Planète s’invite à l’Université en plus de deux filles du Collège Mont-Notre-Dame et de l’École secondaire Le Phare. Claudia a exprimé que «nous vivons dans un système malade qui exploite les ressources naturelles pour enrichir un petit nombre de personnes » tout en soulignant que les groupes communautaires ne veulent pas que les changements climatiques aggravent les conditions de vie et les inégalités.
La manifestation a ensuite résonné dans la rue King Ouest et plusieurs témoins applaudissaient sur les balcons et les trottoirs. L’arrivée à l’Hôtel-de-Ville a été ponctué des derniers discours qui soulignaient que les mobilisations continueront. Ce 27 septembre c’était le point culminant de plus d’un an de manifestations avec des nouveaux collectifs partant des campus pour s’élargir et se solidifier.
L’énergie contagieuse de la grande manifestation c’est l’espoir d’un monde transformé face à l’inaction des gouvernements depuis de trop longues années. C’est aussi la beauté et la puissance des actions collectives face à des politicien.nes comme le président Macron qui voudrait voir ces manifestant.es ramasser des déchets au lieu d’aller dans les rues. Comme si on ne pouvait faire les deux! C’est aussi l’apprentissage politique d’une jeunesse en mouvement qui a de l’écho chez toutes les générations et dans plusieurs pays. C’est un mouvement qui ne peut s’arrêter avec des mesurettes cosmétiques et des beaux discours. Le mouvement a soif de justice climatique!
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