Le 28 novembre dernier, les Artistes pour la Paix (APLP) vous «déclaraient la paix» , celle que progressistes, pacifistes et environnementalistes voient hélas mise à rude épreuve.
- À l’international, plutôt que d’opter pour la paix avec 123 autres pays (+ le Secrétaire général sortant de l’ONU, Ban Ki-moon, le pape…), votre Canada a joint 38 pays (Russie et pays membres de l’OTAN) qui font obstruction à l’élimination de l’arme nucléaire.
- Vous avez maintenu la vente pour 15 milliards de dollars de véhicules armés à l’Arabie Saoudite; votre Canada a aussi acheté, durant ce dernier mois, pour près de 10 milliards de dollars (que paieront nos impôts) des Superhornets de Boeing dits transitoires! N’iront-ils pas grossir le nombre de victimes afghanes, syriennes, irakiennes et yéménites (morts et réfugiés) qui se comptent déjà par millions?
- Le racisme systémique mine toujours la situation des Premières Nations, que vous cherchez à améliorer, tout en leur refusant l’autonomie qui protégerait leur eau contre vos projets pétroliers. Après la mise au rancart de Northern Gateway (bravo!), nous exigeons comme le maire Coderre celle d’un autre projet Enbridge, le pipeline TransCanada. Mais Kinder Morgan mine l’engagement écologique de l’Accord de Paris.
La fluctuation de vos récentes décisions nous inquiète tout autant que les chambardements chez notre voisin du Sud. Mais loin de baisser les bras, on se retrousse les manches, avec tous les alliés du Manifeste «Un grand bond vers l’avant» , pour remettre en priorité ces «voies ensoleillées pour un avenir harmonieux» que vous nous aviez fait miroiter. On en jase au Québec en français, en anglais et en langues crie, ojibwée et innue!
La balle est maintenant dans votre camp, Monsieur le Premier Ministre, car vous avez le pouvoir d’assurer notre santé et notre sécurité
- en votant à l’ONU contre les armes nucléaires
- en signant le Traité du Commerce des Armes
- en signant la Déclaration universelle sur le racisme et les discriminations (UNESCO),
- en mettant fin aux subventions annuelles de milliards de$ aux entreprises pétrolières et gazières
- et en finançant plutôt les énergies vertes.