Poème de Fernando Chelle (Mercedes, Uruguay, 1976). Traduit de l’espagnol par Alberto Quero.
Sous l’échine de brillant poisson nocturne,
Plus loin de la poitrine liquide et sans branches
Tremble le miroir du temps.
Plongé dans un devenir de lumière ondulante,
Il renait devant mes yeux comme une dame de la nuit
Et il y demeure, dans son intermittente présence
De pan optique éternel.
Chaque nuit, le brillant poisson nocturne
Serpente dans le temps et il se dissipe
Avec un embryon de la lumière dans ses entrailles