Le transport en commun permet de déplacer une personne d’un point A à un point B. Il permet ainsi de favoriser l’économie sur un territoire donné.
Le transport adapté a aussi cet objectif, mais en plus, il a un rôle d’intégration des personnes handicapées et de maintien dans leur milieu. Le transport adapté est beaucoup plus qu’un simple véhicule accessible et qu’un transport collectif. C’est un ensemble de services qui permettent à des personnes de tous âges ayant des limitations fonctionnelles de participer à toutes les activités qu’offre la ville dans laquelle elles vivent.
L’offre de service en transport a dû s’adapter, le service de porte-à-porte en est un bon exemple. Considérant le climat, la géographie et les limitations des personnes, le véhicule se rend directement à leur domicile. Au domicile des individus, le chauffeur aide ceux qui ne peuvent le faire à mettre leur manteau. D’autres individus ont besoin d’aide pour se diriger vers le véhicule, pour fermer et pour ouvrir les portes, alors le chauffeur les aide.
N’est pas admis au transport adapté qui le veut. Les usagers sont sujets à une évaluation fonctionnelle de la part d’un comité d’admissibilité. Le service de porte-à-porte nécessite une plus grande planification. En effet, l’usager doit prévoir ses sorties et réserver son transport jusqu’à sept jours à l’avance.
Le transport adapté permet une participation sociale. Il y a de cela à peine un demi-siècle, les personnes handicapées étaient presque toutes en institution ou cachées à la maison. Aujourd’hui, on les retrouve dans les milieux scolaires. D’autres occupent des emplois, socialisent dans des rencontres ou participent à la vie économique. Elles demeurent dans des milieux allant de l’appartement autonome à des complexes résidentiels offrant un ensemble de services adaptés à leurs conditions. Elles s’impliquent dans différents comités et contribuent ainsi à l’amélioration de notre société.
Sans transport adapté, tout cela ne serait pas possible. Pourtant, tous ces changements n’ont qu’un but: permettre à la personne vivant avec des limitations de faire ce que tout le monde fait de façon naturelle.
Dans les années 90, le Québec a choisi d’intégrer les personnes handicapées et de les faire participer à la vie de la communauté. Les gouvernements acceptent qu’il y ait des coûts supplémentaires reliés à cette intégration.
La politique d’admissibilité fait du transport adapté un outil essentiel en lui donnant le rôle de support à l’intégration. Selon cette politique, le transport adapté participe de façon majeure à rendre accessibles les services qu’offre la société. Vingt-cinq ans plus tard, il ne faudrait pas oublier pourquoi ce service a été mis en place.
Maurice Richard est un ex-implanteur et ex-gestionnaire d’un transport adapté et en est toujours usager.