Le petit livre jaune de Nicolas Dickner
Des quelque 200 chroniques que Nicolas Dickner a signées depuis 2006 dans l’hebdomadaire Voir, une cinquantaine ont été triées sur le volet et consignées dans un petit livre jaune. Le romancier portatif, que l’on remarque immanquablement à son éclatante couverture canari, rassemble de courts textes dépeignant le vaste univers du livre, des auteurs et des lecteurs.
Encensé à la parution de Nikolski, son premier roman, Nicolas Dickner s’est d’abord fait connaître à titre de nouvelliste. C’est sans conteste qu’il maîtrise l’art et la manière d’écrire de courtes rubriques, éloquentes de l’incipit à la chute. Ainsi, les bribes du Romancier portatif, souvent drolatiques, sont truffées de références intertextuelles savoureuses et truculentes, comme l’illustre le passage suivant, à propos d’IKEA et de Marshall McLuhan : « C’est le meuble qu’on cherche à vous vendre, pas le livre. McLuhan vous l’aurait dit : la mélamine est le message ».
Le recueil jaune revêt par ailleurs une fonction caritative, alors qu’une partie des profits de chaque exemplaire vendu sont remis à la Fondation pour l’alphabétisation, qui a pour mission que tous aient accès à la lecture et à l’écriture.