Soirée festive s’il en est une, le soir de fête de Norooz au restaurant Persepolis fut magistrale. Alors qu’une bonne bordée de neige était apparue à l’extérieur rappelant à nos souvenirs ces soirs de Nouvel An enneigé de notre enfance, mon invitée et moi-même étions dans l’expectative de ce que nous découvririons à l’intérieur des murs de l’établissement.
Dès notre arrivée, il fut clair que cette fête était un moment attendu et que les gens de la communauté iranienne allaient se faire un devoir de bien accueillir leur nouvelle année marquée du solstice printanier.
La musique propulsée par un dj, les éclairages colorés et mouvementés, tout était en place pour que le plancher de danse n’ait aucun répit. En nous dirigeant vers nos places assignées, nous pûmes admirer la table de Haft Sîn qui nous rappela les vœux d’abondance et de prospérité échangés et attendus pour l’année à venir.
Autant de symboles d’abondance savamment disposés prenant la forme de fruits frais et séchés, de pousses d’herbe de blé, d’œufs à la coquille colorée, de petits poissons en céramique, de fleurs, d’ail, de bougies et de carafes trônant près de lanternes propageant une lumière éclatante. Une table finement dressée devenant le décor de photos officielles pour la famille et les amis. Un choix de menu nous avait été proposé à l’avance et découvrir les saveurs que nous avions choisies devenaient l’attrait principal une fois s’être attablées.
Quel bonheur que de faire honneur aux délicats parfums de safran, de sésame et de viandes marinées accompagnées de légumes grillés et de riz décoré de grenade, le tout précédé d’une soupe iranienne composée d’orge et de poulet, crémeuse et réconfortante. N’ayant pu patienter avant de déguster les petites bouchées sucrées aux arômes de pistache et de rose élégamment disposées au centre de notre table dès notre arrivée, c’est avec un sourire satisfait que nous terminâmes le repas en dégustant le thé aromatisé des mêmes aromates.
Quelques enfants déambulaient entre les tables alors que les employés et propriétaires continuaient de s’activer afin de satisfaire les invités visiblement comblés. La fête n’avait pas dit son dernier mot alors que nous quittâmes les lieux non sans avoir remercié abondamment la propriétaire entre deux tournées de relève de couverts de sa part.
Nous venions de découvrir un monde de saveurs et de gaieté, une fête nous rappelant que nous sommes congénères les uns des autres sur cette terre aux diverses cultures.