La Paix énergétique : réflexions sur l’énergie éolienne

Date : 1 juin 2024
| Chroniqueur.es : Claude Saint-Jarre
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« La paix globale est possible et rien de moins n’est tolérable », écrivent Willis Harman et Howard Rheingold dans le livre Créativité transcendante.

Ils nous invitent à réaliser cette utopie, qui, concrètement consiste à éliminer tout autant les armes conventionnelles que les nucléaires, de dire non à toute guerre, d’éliminer la disparité Nord-Sud, la pauvreté et les crises écologiques, ce qui pour eux constitue la « non paix ». Le militarisme mondial émet 5% au moins des GES, ce qui exacerbe la crise climatique, laquelle aggrave l’épeurante crise de l’eau. (voir documentaire : La course à l’or bleu) . De plus, 2000 milliards annuels dans le militaire pourraient résoudre comme tout le monde sait, l’ensemble des gros problèmes sociaux, écologiques.

Pour l’instant et ici, c’est la Paix énergétique qui m’intéresse. Ce n’est pas ce qui nous arrive. J’ai interviewé à mon émission de CFAK : À nous le futur ( les émissions sont archivées et ré-écoutables) l’ingénieur Bernard Saulnier, co-auteur du livre L’éolien au cœur de l’incontournable révolution énergétique, dans lequel il dit que nous avons ici le deuxième plus riche gisement éolien au monde, situé surtout au moyen-nord. Monsieur Saulnier est aussi co-auteur de l’article récent dans le Devoir s’intitulant : À qui profiterait la fin du monopole d’Hydro-Québec? Les auteurs sont membres du Collectif scientifique sur les enjeux énergétiques. Monsieur Saulnier souhaite qu’Hydro-Québec fasse avec l’éolien ce qu’elle a fait pour l’hydraulique. Il parle de l’importance de la sobriété énergétique, la réduction à la source puisqu’on ne peut développer infiniment sur une planète finie.

Par ailleurs, nous n’allons pas dans la bonne direction, écrit la conseillère municipale Rachel Fahlman, membre de Vent d’élus dans une lettre co-signée par une vingtaine d’élus et d’ex-élus dans le Devoir du 16 avril. Elle désire mettre un terme à la « dépossession du bien éolien commun » car le développement éolien ici a été largement confi au privé… par notre Gouvernement majoritaire magnanime… envers les riches. Madame Biron qui jette un œil sur le système de santé gagne beaucoup plus que le salaire de 15.75 dollars de l’heure qui est censé suffire selon ces élus qui soit-dit en passant n’ont pas été élus par le mode de scrutin proportionnel qu’il nous faudrait se donner où la « proportion des sièges à l’Assemblée nationale correspondant au vote populaire reçu » ( André Larocque , page 139, René Lévesque un héritage démocratique toujours d’actualité.) Le privé dans l’éolien, ajoute madame Falham, est un détournement de fonds public qui doit « être dénoncé et corrigé. » La population québécoise a déjà payé 6 milliards de dollars et paiera 22 milliards d’ici 2035 pour ACCORDER LA PRIORITÉ À L’ÉNERGIE ÉOLIENNE PRIVÉE. ( IREC)

La contestation se manifeste ailleurs : monsieur Gérard Montpetit qui écrit souvent dans le RVHQ : réseau vigilance hydrocarbure québec, est choqué du fait qu’aucun journaliste n’est accepté dans les réunions pendant lesquelles les promoteurs expliquent aux agriculteurs les avantages financiers d’accepter une tour éolienne sur leur terre agricole ( nous n’avons que 2 % du territoire de terres agricoles, préservons-le !). Triste démocratie restreinte, à réformer, bien entendu. Consulter le mouvement non partisan : Démocratie et citoyenneté québécoise dans Internet.

Puis, des résidents d’une douzaine de MRC demandent aux municipalités de mettre en place un règlement relatif à la production d’énergie renouvelable. Ces gens ressentent un choc face à la menace de la dénationalisation de notre électricité et au contournement des mécanismes de consultation publique par le gouvernement provincial .Un juriste, Richard Langelier les aide par sa création d’un «règlement concernant la production d’énergie renouvelable dans le territoire de la municipalité dont l’installation d’éoliennes commerciales ou industrielles. »

La contestation se manifeste aussi chez le groupe : L’énergie nous unit Courant collectif. Dans un communiqué, La MRC de Marguerite-D’Youville et ses municipalités lancent une réflexion collective sur leur avenir énergétique, on peut lire que « nous sommes impatients d’écouter notre communauté. Nous invitons toute la population des six municipalités de la MRC à prendre part à cette démarche de participation publique qui prévoit de nombreux mécanismes pour faciliter l’apport de toutes et de tous. » Pour l’instant je vois un atelier participatif (beau mot rare !) annoncé dans 4 villes.

La cheffe du Parti Climat, Martine Ouellet (ingénieure) leur parlera du « détournement de la transition énergétique » le 23 mai prochain au centre communautaire Florian-Turcotte de Saint-Wenceslas.

Elle en a à dire. Qui dit mieux et plus ?

Boucar Diouf demande un référendum sur l’énergie, un débat sur l’énergie est demandé depuis 40 ans; un livre Blanc citoyen sur l’énergie, pourquoi pas ? TES Canada, ????

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/806722/idees-projet-mauricie-comme-cheval-troie

Tenons-nous au courant car à Sherbrooke, sait-on jamais, ma foi, restons éveillé.es on pourrait voir des parcs éoliens ou solaires privés forcés dans notre territoire agricole de 37 % de la ville. Nous n’avons pas encore de secrétariat à la participation citoyenne mais nous pouvons encore questionner, proposer, au conseil municipal. Tout le monde peut participer, artistes compris.es !

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