Le déclenchement des élections municipales a jeté une véritable douche froide sur la communauté étudiante lorsque celle-ci a appris qu’il n’y aurait pas de bureaux de vote spéciaux sur les campus d’enseignement supérieur de Sherbrooke. De plus, la communauté étudiante a appris que la Ville de Sherbrooke n’avait pas l’intention de tenir des bureaux de la commission de révision sur les campus.
La TASSE (Table associative estrienne), qui représente les 24 000 personnes étudiantes issues du Cégep de Sherbrooke, de l’Université Bishop ainsi que des premiers cycles de l’Université de Sherbrooke, estime que cette situation constitue un autre frein à la participation électorale. Pour l’association, « les barrières à la participation de la communauté étudiante sont nombreuses et dommageables pour la démocratie. Il est temps que le processus électoral soit réformé afin d’inclure la totalité des personnes habitant à Sherbrooke. »
La Fédération Étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS), pour sa part, soutient que pour créer un sentiment d’appartenance, il est important que la population étudiante puisse prendre part au processus décisionnel de la Ville. « Si on veut que les personnes demeurent à Sherbrooke après leurs études, on doit s’assurer de leur participation à la vie démocratique municipale » mentionne Éliane Dextradeur, vice-présidente aux affaires externes de la FEUS.
La déception est tout autant partagée du côté du Regroupement étudiant de maîtrise, diplôme et doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS). « On trouve bien dommage la décision de ne pas tenir de bureaux de vote sur les campus », déclare Alexandre Guimond, directeur général du REMDUS. « Sherbrooke est une ville étudiante, elle doit favoriser la participation de la communauté étudiante », poursuit-il.
Quoi qu’il en soit, les associations étudiantes invitent tout de même la communauté étudiante à exercer son droit de vote. À ce sujet, Hugo Forest, représentant de l’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AECS), ajoute que « les enjeux municipaux sont les enjeux touchant le plus les gens, même pour les personnes étudiantes. »
