Désireuse d’être transparente face aux électeurs et électrices, Hélène Pigot a présenté vendredi comment elle entend boucler le budget de sa première année à la mairie. Mme Pigot a rappelé qu’elle était la seule à proposer de soulager les contribuables par une mesure de diversification des revenus.
« Quand on se présente aux élections, par respect pour les électrices et les électeurs, on doit chiffrer nos promesses et leur expliquer où on va prendre l’argent », a-t-elle affirmé dans un point de presse.
L’équipe de Sherbrooke Citoyen a évalué à 4 M$ les nouvelles dépenses liées aux engagements du parti durant la campagne, soit 2,5 M$ pour le bus express, 750 000 $ pour la hausse du budget du transport actif, 160 000 $ pour le budget de la culture. Le parti prévoit aussi un montant de 500 000 $ pour des ressources humaines supplémentaires, notamment pour assurer une plus grande participation des citoyens et citoyens (budgets participatifs, comités de quartier, etc.), 100 000 $ pour le fonds d’économie sociale, et 45 000 $ pour mettre à niveau le financement des organismes communautaires les organismes communautaires.
À ces nouvelles dépenses s’ajoutent des augmentations de salaire statutaires pour les employés de la Ville, évaluées à 2,7 M$. De plus, au 1er juillet, Valoris a procédé à une nouvelle hausse de ses tarifs, une majoration de 53 % cette fois-ci. Pour Sherbrooke, la facture s’élève à 700 000 $ en 2017 et à 1,4 M$ en 2018. On parle donc de dépenses à venir de 8 M$ supplémentaires.
Du côté des revenus, Hélène Pigot a expliqué pouvoir aller chercher un montant de 13,2 M$ dès la première année. Ces revenus incluent un 5 M$ qui devraient être remboursés par des entreprises qui ont fait de la collusion à Sherbrooke et qui sont présentement en négociation avec la Ville. D’autre part, 2,5 M$ seront tirés des redevances de développement que le parti compte percevoir auprès des promoteurs. Mme Pigot envisage aussi d’aller récupérer quelque 500 000 $ par une vérification d’optimisation des organismes paramunicipaux.
À ces revenus s’ajoutent les économies de 2,7 M$ liées au programme d’optimisation de l’administration en place et une hausse des revenus de taxes de 2 M$ à prévoir en raison de la hausse graduelle et constante du parc immobilier, ainsi qu’un montant de 500 000 $ qui proviendra de la baisse des coûts des régimes de retraite, dès l’année prochaine. On parle donc d’un total de nouveaux revenus de 13 M$, pour un excédent à prévoir de 5 M$.
Mme Pigot a terminé la présentation en rappelant que la Ville dispose bel et bien d’une marge de manœuvre et que le plan qu’elle propose vient avec un cadre budgétaire équilibré.
« Comme nous n’avons pas accès à tous les chiffres, notamment les demandes de l’administration pour cette année, il demeure difficile de faire des prévisions avec un degré d’exactitude absolu, mais une chose est certaine, on a de la marge de manœuvre et c’est grâce, entre autres, à la diversification des sources de revenus que nous sommes les seuls à proposer. Avec cette marge de manœuvre, on pourrait envisager aisément, par exemple, un projet de train Sherbrooke-Montréal », a insisté Julie Dionne candidate dans le district Université.
« Nous présentons un cadre financier responsable qui détonne clairement avec les habitudes dépensières de M. Sévigny qui se lance dans des projets qui vont endetter la ville. C’est aussi un plan crédible qui contraste avec l’absence totale de plan de M. Lussier », a conclu Mme Pigot.