Je n’existe pas beaucoup politiquement tant la « représentation » me dilue.
C’est vrai pour la politique provinciale, un peu moins vrai pour la politique municipale et vrai pour la participation citoyenne sur le plan civil. Tout le monde me représente mais personne ne sait qui et où je suis !
Les Tables de quartiers
Il y en a une dans mon arrondissement. Géographiquement, à environ 4 kilomètres. Psychologiquement, à des années lumières. Seulement des organismes y participent. L’individu citoyen doit faire des moulinets incommensurables pour se faire voir. « Oyé oyé », je suis ici, entendez-moi ! Pas moyen… Bon, je vais regarder District 31…
Un lien manque
Un chaînon manque entre l’individu-citoyen et la table de quartier, qui ne réunit que des Organismes, difficilement rejoignables pour le citoyen ordinaire aussi bien que l’extraordinaire ! !
J’ai deux suggestions plutôt originales mais tellement pratiques…
a) Le livre Le superpouvoir de la marche, écrit par un neuroscientifique, encense la marche en groupe car elle nourrit l’être social que nous sommes via notre cerveau social. Ainsi donc, ceux et celles qui ont le goût de se parler en marchant tout en se faisant du bien physiquement pourraient en profiter pour discuter des moyens d’améliorer le quartier de proximité plutôt que le faire assis dans une maison à encourager le sédentarisme responsable de bien des maux. De plus, une marche intentionnelle a le pouvoir de libérer la créativité pour identifier des solutions aux problèmes.
b) Je vais parfois dans un petit boisé près de chez-moi, passer quelques minutes pacifiantes. Il faut dire que les livres sur les bains de forêts disent beaucoup de bien des effets des arbres sur la santé. D’ailleurs, les médecins s’apprêtent à donner des prescriptions santé, des « bains de nature », dit la médecin de famille Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement.1
J’ai commencé par me faire à moi-même une blague : bienvenue dans ma table de quartier de mon boisé ! Puis j’ai invité deux amis à jaser dans ce boisé en leur disant : bienvenue à ma table de quartier !
Enfin, je pense maintenant sérieusement que des voisins désireux d’une bonification de leur proche milieu de vie social auraient avantage à se faire une TABLE DE QUARTIER DANS LE BOIS ! Honorons les ancien·ne·s coureur·euse·s des bois que nous étions !
Il y a un HIC
En effet, même si ces solutions étaient pratiquées, rien ne garantit que les trouvailles faites feraient leur chemin auprès des fameux·ses représentant·e·s que nous avons ou bien élu·e·s ou bien dans nos bienfaisants ORGANISMES SOCIAUX.
C’est alors un problème de communications.
Nous les humains sommes des porteurs de parole. Il faut la prendre et la déplacer pour la magnifier. Où ça ?
Eh bien, que diriez-vous de la radio communautaire CFLX qui ouvre ses portes et micros à la participation, de même que le Journal Entrée Libre ou encore le CONSEIL MUNICIPAL.
Dans ce dernier cas, il faut vous pratiquer – ensemble – à poser des questions en trois minutes, autant en arrondissements qu’à la Ville-Centre.
1 Voir Une nature une petite pilule, conférence à UQAM Cœur des sciences de docteure Claudel Pétrin-Desrosiers.