Depuis janvier, la nouvelle mairesse et son équipe ont mis en place les évènements « On dîne avec Évelyne », pendant lesquels elle répond en visio-conférence aux questions des citoyen·ne·s concernant différents enjeux municipaux. Le 27 mai dernier, elle en a tenu un spécial à propos des « sujets épineux ». Pour l’occasion, il a donc été possible pour le journal de relayer la revendication de l’Association des locataires concernant la demande de la ville d’une contribution aux ménages locataires qui seront logés par la ville le temps de se relocaliser ailleurs.
Un sujet épineux
Voici la question qui a ainsi été posée : « Comptez-vous revenir sur votre décision de demander une contribution aux ménages locataires qui se retrouveront sans logis au 1er juillet, comme le demande l’Association des locataires ? »
D’entrée de jeu, elle nomme qu’elle croit avoir été mal comprise par rapport aux modalités d’application : « Le service ne sera pas conditionnel à un paiement de la part des ménages locataires. Ça ne leur sera pas facturé » qu’elle ajoute.
« Ça [la contribution financière] vise surtout les gens pour qui ça dure un certain temps. Ça vise une forme d’engagement et de prise en charge de sa situation, puis à ce que les gens restent fixés sur leur objectif de se trouver un logement. C’est une situation délicate où les gens sont logés et nourris gratuitement, donc il faut trouver des stratégies pour assurer une mise en action. »
Compléments de réponse
Plus tard dans la journée, sa réponse a pu être approfondie, lors d’un passage à l’émission d’Alain Roy, « Le monde de la politique, tout un monde » sur les ondes de CFLX.
Elle précise ainsi : « À Sherbrooke, on a décidé d’offrir de l’aide le plus rapidement possible, plutôt que d’attendre au 1er juillet. En date du 31 mai, ce sont déjà douze ménages qui se retrouvent sans logement. […] Ici, il n’y a pas de date de fin des services, comparativement à d’autres villes. Par exemple, Drummondville offre une aide d’urgence de cinq jours, tandis que pour Trois-Rivières, c’est un mois. »
À quelques jours de la mise en œuvre du service d’urgence, certaines questions demeurent toutefois entières : « Comment est-ce qu’on peut s’assurer que le service soit inconditionnel les premiers jours et faire en sorte qu’il ne sera pas facturé ? Peut-on plutôt voir si le montant alloué pour l’aide alimentaire soit ajusté en fonction de la situation de chacun ? » émet la mairesse.
L’animateur n’omet pas de mentionner que la question du logement est une compétence provinciale, initialement, ce à quoi obtempère la mairesse, avant d’ajouter qu’elle croit bien que la ville pourrait mettre jusqu’à un million de dollar pour cette mesure d’urgence, une somme beaucoup plus importante que ce qui avait été initialement budgété.
Enfin, elle invite toute personne qui croit ne pas être en mesure de se trouver un logement au premier juillet à entrer en contact avec l’Office municipale d’habitation et l’Association des locataires de Sherbrooke le plus tôt possible pour avoir de l’aide.