Suite à la publication d’un article portant sur le débat à la mairie organisé par ODACE, Monsieur Denis Pellerin, candidat indépendant à la mairie, aurait mentionné en réponse à un commentaire comportant les noms des candidates et du candidat présent au débat le commentaire suivant:
« Salutations aux trois (seules) candidates soumises au parti du maire qui ont reconnu l’importance d’ODACE dans la vie économique sherbrookoise. »
Monsieur Denis Pellerin, après de multiples échanges écrits avec Madame Mariette Fugère, candidate pour l’équipe Bernard Sévigny – Renouveau Sherbrookois, se serait excusé :
« Ne déformez pas mes paroles pour ensuite le retourner contre moi (argument de l’homme de paille) comme M. Paquin l’a fait pour me faire escorter par les policiers sous un faux prétexte. « Soumises au parti du maire », pas de Sherbrooke Citoyen (qui n’a pas, semble-t-il, de ligne de parti). Dans un contexte politique, j’aurais peut-être dû écrire « politiquement soumises au parti du maire » pour être clair. C’était implicite.
Y avait-il des hommes du parti ? Je ne me souviens pas en avoir vu à part le maire !
Cependant, si mes mots ont été mal interprétés et vous ont blessées, je m’en excuse. À vous et à toute femme qui se serait sentie interpelée. Mes humbles excuses à toutes.
Je prône le respect au Conseil municipal. Particulièrement un respect (au moins) minimal envers les femmes dont le maire a manqué trop souvent. En privé. En public. Et dans les médias. À tort. »
D’autres commentaires, de la part de Monsieur Denis Pellerin et Madame Mariette Fugère ont suivi. Suite à ces propos, Madame Mariette Fugère, ainsi que Madame Geneviève Hébert et Madame Danielle Berthold, candidate de la même formation politique ont décidé de mettre en demeure Monsieur Denis Pellerin. La mise en demeure a été reçue le 30 octobre dernier.
La mise en demeure énonce le fait que les trois candidates considèrent que le premier commentaire de Monsieur Pellerin a porté atteinte à leur honneur, leur intégrité et leur réputation. De plus, elles disent avoir subi des conséquences sous forme de stress, angoisse et détresse émotionnelle. Mesdames Danielle Berthold, Geneviève Hébert et Mariette Fugère réclament donc le montant de 10 000$ chaque, soit 5 000$ pour dommages subis et 5 000$ pour dommages punitifs. Le montant total réclamé à Monsieur Denis Pellerin est donc de 30 000$. Ce montant devra être délivré dans un délai de maximum 5 jours, accompagné d’une rétraction des propos en cause et d’excuses publiées dans un communiqué de presse.
Durant la période de questions du point de presse de l’équipe Bernard Sévigny – Renouveau Sherbrookois au matin du 1er novembre, Monsieur Bernard Sévigny, candidat à la mairie, a répondu à quelques interrogations sur le sujet :
« Je salue les démarches des trois candidates. Évidemment, moi, j’appuie les trois candidates. Vous savez aujourd’hui, en 2017, en politique, on fait tous les efforts pour attirer des femmes en politique et je pense que le Renouveau Sherbrookois, on réussit bien. C’est un parti de femmes, majorité de candidates au Renouveau Sherbrookois, alors quand quelqu’un tient des propos à l’égard de ces femmes-là, qu’elles sont soumises au parti du maire, je pense qu’il y a une terminologie, il y a des expressions qui vont un peu trop loin. Ce n’est pas vrai que nous on va tolérer un langage ordurier comme ça à l’égard des femmes, ça suffit. »
Convoqué en entrevue suite à ce point de presse, Monsieur Denis Pellerin a répondu :
« La mise en demeure est, comme je l’ai dit, une tentative d’intimidation dans le but de me faire taire. C’est une poursuite-bâillon. Je n’entends pas faire des excuses « urbi et orbi » pour un commentaire pour lequel je me suis déjà excusé sur la même plate-forme. La poursuite a pour but de m’occuper pendant les 5 derniers jours de la campagne, j’en ai déjà gaspillé deux, juste pour répondre aux questions et organiser ma riposte. L’intimidation et le harcèlement, il faut les dénoncer. Chaque fois, toutes les fois, de toutes ses forces. Ne jamais se taire, ne jamais baisser les bras. L’intimidation et le harcèlement, ça s’arrête ici. »