LE DERNIER FELQUISTE
Une critique sans trop divulgâcher.
« Contester est une réaction », en commençant cet article avec la phrase de Paul Rose, je vous invite à replonger dans ce mois d’octobre, un mois qui a une symbolique cruciale dans l’histoire politique québécoise. Il a donné lieu, il y a quelques années de cela, à une terrible crise qui a inexorablement marqué le Québec des années 70, laissant la place à de fortes revendications.
Après le très bon documentaire Les Rose de Félix Rose, sorti le 21 août 2020, au cinéma et qui retrace la Crise d’Octobre vu par les protagonistes, dont Jacques Rose, Club Illico s’empare d’une autre facette du sujet. En essayant de donner, une fois de plus, la parole aux felquistes qui ont vécu et ont été les protagonistes, cette série efface
les multiples zones d’ombre de cette période troublante.
Dans un récit très bien ficelé des journalistes Dave Noël et Antoine Robitaille, l’histoire de Mario Bachand, figure de proue du Front de Libération du Québec dont l’assassinat, en France, mystérieux reste toujours non élucidé. Il n’est pas sans rappeler l’assassinat mystérieux et non élucidé le 29 mars 1988, en France, de Dulcie September, figure de l’ANC et de la lutte contre l’Apartheid.
Des assassinats politiques, qui ne relèvent pas du simple fait divers et dont les répercussions ne sont plus uniquement nationales, mais internationales. Des meurtres qui soulèvent toujours de nombreuses questions.
À travers le regard de Flavie Payette-Renouf, Éric Piccoli et de Félix Rose vivez à travers une série de 6 épisodes très bien documentés l’une des enquêtes les plus passionnantes sur Club Illico à partir du 1er octobre 2020.