Cité-Nature

Date : 1 décembre 2022
| Chroniqueur.es : Claude Saint-Jarre
Catégories :

Il existe des Constitutions de pays, tels l’Équateur et le Costa-Rica, qui ont en leur sein, l’inscription des droits de la Nature.


Logo de la Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique qui s’est tenue à Cochabamba du 19 au 22 avril 2010 qui a vu la rédaction de la Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère (source Wikipédia)

Ainsi, la Nature est considérée comme une personnalité juridique et a donc le droit d’être défendue, via les humains, s’ils trouvent qu’elle est d’une façon ou d’une autre, bafouée.

Je me suis demandé s’il y a des Villes qui ont une Constitution, qui inclue les droits de leur propre Nature.

J’ai cherché et n’en ai pas trouvé.

Il y a bien sûr des villes, entre autres en Suisse, qui ont une Constitution, mais personne n’a pensé à y inclure les droits de la nature locale.

J’aimerais bien qu’ici à Sherbrooke, une Constitution incluant les droits de la nature locale, soit écrite par la participation citoyenne, dans un mouvement de souveraineté populaire.

On peut s’entraîner à une telle sorte d’écriture, dans des « ateliers constituants ».

À défaut d’une telle Constitution, une Charte pourrait faire l’affaire, peut-être.

Selon André Larocque, ancien professeur à l’ENAP et sous-ministre à la réforme des institutions démocratiques dans deux Gouvernements Lévesque, une telle Charte serait écrite par des tirés au sort et intégrerait les valeurs (Sherbrooke est une ville démocratique, ouverte, écologique, laïque…etc.) et les aspirations (Sherbrooke vise le bien commun de tous ses citoyens, assure la plus grande collaboration entre toutes les communautés qui le composent, assume la responsabilité de voir respectée sur son territoire, la charte des droits du Québec… etc.) de la Ville.

La question pourrait être : souhaitez-vous que la ville de Sherbrooke se dote de sa propre charte et proclame ses propres valeurs et aspirations, me disait-il. 

Ainsi, la ville prendrait de l’avance, si jamais une Assemblée constituante citoyenne, ouverte et tirée au sort, convoquée par le Gouvernement pour l’écriture d’une Constitution, s’arrêtait ici et demandait nos idées sur le Québec en général, et dans ce cadre constitutionnel nouveau, comment les gens de Sherbrooke perçoivent leurs valeurs, leurs aspirations, l’organisation des pouvoirs publics non seulement pour Sherbrooke mais comme Sherbrooke en tant que capitale régionale dans un Québec décentralisé. 

Monsieur Larocque est co-auteur d’un livre sur la décentralisation du Québec, par ailleurs. Cette décentralisation serait la révolution tranquille, phase deux, dans son esprit.

Le professeur Christian Lapointe a récemment fait une pièce de théâtre mettant en vedette le processus constituant de comédien.nes/auteur.es qui ont accouché d’une Constitution.

Aussi, avec 100 personnes, Claude Béland et André Larocque ont écrit une Constitution. C’est raconté dans le livre de Lorraine Therrien et André Larocque : Dialogue avec Claude Béland sur une Constitution du Québec d’aujourd’hui. Vers une assemblée constituante citoyenne. (2006) 

Aurélien Barrau et Noam Chomsky annoncent clairement qu’une réforme de la démocratie est vitale à faire.

Le sherbrookois Luc Harbour est Président d’un groupe de niveau national aussi bien que local, qui réfléchit à cette question. Le nom est : Alliance pour une constituante citoyenne du Québec. Le Mouvement Démocratie et Citoyenneté Québécoises écrit également au sujet de ladite réforme.

Partagez :

facebook icontwitter iconfacebook icon