Je connaissais déjà un peu Alexandre lorsque Ariane l’a nommé comme inspiration, alors ça ne m’a pas étonnée vraiment. Je crois que décrire Alexandre serait plutôt inutile, il semble être une personne qui s’invente et se réinvente, sans prétention ni redondance. Quand même, certains détails m’ont surprise et je vous propose de les découvrir avec moi.
Âgé de 23 ans, Alexandre croit au militantisme par l’art et à l’art militant. Il croit qu’il est possible de militer sans lourdeur et de passer un message autant par ses mots que par ses actions. Étudiant en littérature, il s’implique également dans plusieurs associations et projets. Il s’implique présentement dans l’association LGBTQ+ UdeS (ancien AGLEBUS pour les « vieux » et « vieilles » étudiantes comme moi), a un band de poésie avec des ami.es, donne un coup de main sur plusieurs projets dont la soirée de poésie LGBTQ+ Mauvais Garçon et a même créé une bibliothèque queer ambulante initialement dans le cadre du Café Queer.
Selon lui, son travail militant est souvent influencé par sa poésie. Il est anarchiste et ses actions ont un petit quelque chose d’à la fois politique, poétique et qui sort du cadre. Ici, je pense entre autres à la fois où Alexandre a décidé de placarder les murs de la Faculté des lettres et sciences humaines à l’Université de Sherbrooke avec des affiches où on pouvait lire «S’il te plaît, arrête d’utiliser fif comme une insulte – Les Fifs» et qui était justement signée Les Fifs. Une façon décomplexée de récupérer positivement l’insulte et d’assumer ses propres préjugés ou insécurités. Ayant également accueilli plusieurs témoignages de personnes LGBTQ+, Alexandre est toujours content de se faire dire qu’il semble se soucier de l’autre, c’est en fait le compliment qu’il a préféré recevoir.
C’est en étudiant à Joliette qu’Alexandre a découvert sa passion pour la poésie, et qu’il a ensuite écrit son premier recueil collectif. Il récidivera en octobre prochain en publiant un recueil de poésie influencé par des valeurs sociales telles que des réalités de personnes LGBTQ+. Il aimerait ainsi créer un recueil différent qui nous amène à nous questionner et remettre en question ce que l’on assumait déjà comme des acquis. Pour Alexandre, remettre en question est essentiel pour avancer.
Soif de projets qui libèrent
Si je pouvais décrire Alexandre le plus fidèlement possible, ce serait une explosion de saveurs à la fois militantes, poétiques, humaines, d’émancipation. Sans toutes ces saveurs, je peine à penser qu’il serait la même personne que l’on nomme inspirante. Je crois que son inspiration provient principalement de ce mélange authentique et explosif d’intérêts et de caractéristiques.
Dans un cadre plus personnel, Alexandre apprécie, s’il n’est pas en train de travailler sur des projets qui lui tiennent à cœur, de passer du temps avec ses ami.es, mais aussi prendre du temps pour lui en lisant. Il me dit que sa façon préférée de prendre du temps pour lui est en fait de partir dans un parc avec un bon livre et de revenir seulement lorsqu’il est terminé.
À ma question concernant la façon dont il voulait que l’on se souvienne de lui, plus tard, Alexandre m’a répondu qu’il ne trouvait pas important que les gens se souviennent de lui en soi, mais que s’il pouvait choisir, il aimerait que les gens se souviennent de ses créations et de ses projets.
Questionné sur ses inspirations, Alexandre en avait beaucoup à dire sur ses différentes inspirations, particulièrement dans le domaine de la poésie, mais il a finalement opté pour Marie Do Billequey, une personne particulièrement impliquée dans l’organisation de Littératures et autres niaiseries.
