Si tu t’sens seul•e et pris
que tu n’vois que les gris
je t’en prie gueule et crie
et à toute heure écris
et si tu crois qu’t’as l’écrit dur
faut que tu vois en l‘écriture
un exutoire pas un exil
un écumoir un Lexomil
écrire sans gomme fait peur
comme le bonhomme Setter
s’aigrir pourtant c’est pire
car l’amertume s’étire
quand la lumière expire
y’a plus qu’elle qu’on espère
si tu veux qu’on s’en tire
faut pas se dire laisse faire
faut choisir une action
peu importe la façon
le niveau d’la fraction
je l’sais qu’c’est pas facile
on veut tous.tes sa ration
un destin pas fragile
le festin pas l’asile
cœur moins malhabile
on voudrait de l’azote
pour pousser comme une plante
D’anastasie Javotte
l’existence opulente
pourtant la vie n’tombe pas
comme la pluie au combat
partout on fait l’constat
que quand on veut l’combo
se voir enfin combler
faut s’armer de courage
frapper aux portes trembler
se remettre à l’ouvrage
on ne brille pas d’emblée
faut fixer l’intention
c’est quoi qu’on veut pourquoi
et user d’invention
et puis la décision
j’assume l’enjeu pour voir
des tas de précisions
j’allume des feux en moi
y’a pas de mauvais choix
que des apprentissages
si on se connaît soi
que l’on soit grand p’tit sage
le sentier est plus lisse
car on est en confiance
on avance en conscience
comme naviguait Ulysse
y’a toujours des cailloux
pour percer les semelles
et toujours ils taillent où
talon et plante se mêlent
et je n’crois pas qu’j’ai l’écrit dur
parce que je vois en l‘écriture
un exutoire pas un exil
un écumoir un Lexomil
je sais qu’la vie sourit
que quand on la nourrit
et que l’on assouvit
ce destin dont souvent
les images s’assombrissent
lorsque les doutes vrombissent
alors un bon conseil
et pas de ceux qu’on paye
si t’as un rêve d’enfant
de ces desseins qu’on veille
avance, vas-y à fond
pour un jour tout converge
vers la meilleure version
de toi-même.