Suite à l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023, la soi-disant « autodéfense » israélienne se révèle être un véritable carnage, une boucherie, un génocide, visant l’ensemble de la population palestinienne. Les chiffres les plus conservateurs concernant cette punition collective évoquent environ 40 000 et 186 000 civils tués, dont un gros tiers seraient des enfants.
Sous couvert de « libérer les populations locales du terrorisme », l’État d’Israël a méthodiquement tapissé de bombes la bande de Gaza, tout en étendant ses frappes au Liban, en Syrie, au Yémen, en Iran. La situation pourrait dégénérer en guerre régionale généralisée dans laquelle les pays seraient aspirés les uns après les autres. Cela s’inscrit dans une campagne de guerre impérialiste dont l’objectif ultime est d’étendre leur sphère d’influence dans le monde.
Évidemment, l’État colonial israélien, bien que tournant en dérision le droit international depuis des décennies, serait impuissant sans l’appui des plus grandes puissances impérialistes occidentales qui lui ont jadis permis de voir le jour. Ces dernières (É.-U., Canada, France, Grande-Bretagne, Allemagne…), voyant en l’État sioniste un allié idéal au cœur du Moyen-Orient, continuent de l’approvisionner en argent et en matériel militaire. Alors que les cadavres s’entassent, nous n’entendons plus les cris d’orfraie que la presse, les éditorialistes et politiciens bourgeois avaient poussés lors de la chasse aux sorcières envers ceux qui n’avaient pas immédiatement condamné la position du Hamas au lendemain du 7 octobre 2023. De nombreuses images et témoignages circulant sur les réseaux sociaux à l’insu des autorités israéliennes permettent de documenter le véritable enfer vécu par la population gazaouie et les nombreux crimes de guerre commis par Israël depuis l’accélération de son offensive. Le monde voit clair dans les mensonges et manipulations de l’État sioniste et de ses nombreux alliés.
L’émoi international a motivé des étudiants de nombreux pays du monde à se mobiliser et à tenter de faire changer les choses, rappelant les mouvements étudiants de 1968 contre la guerre du Vietnam. Les étudiants, ayant peu de leviers d’action directs sur la sphère politique, se tournent vers leurs universités pour faire valoir leurs revendications. Ces universités, pour lesquelles ils sacrifient énormément et s’endettent financièrement, possèdent bien souvent des partenariats ou investissements dans des entreprises liées à la fabrication ou à l’exportation de matériel militaire, ou qui bénéficient financièrement à des conflits armés. Dans beaucoup de campus universitaires autour du monde, des campements de manifestants emplis de revendications et de hargne militante ont vu le jour. Ils ont, dans la plupart des cas, été stoppés par les administrations universitaires de mèche avec l’État, via des répressions par la sécurité et/ou par les forces de police. C’est notamment ce qui s’est passé à l’Université de Sherbrooke après 53 jours de mobilisation, malgré le soutien immense de la communauté étudiante, et de la population en générale.
La conscience politique à l’origine des mouvements étudiants doit être cultivée, et ce n’est qu’ensemble que nous réussirons à faire valoir nos droits et nos revendications politiques en tant que communauté étudiante ou en tant que société. Si les gouvernements n’écoutent pas, il faut les obliger à écouter grâce à un mouvement si puissant qu’il ne saurait être ignoré. Nous appelons tous les syndicats étudiants et groupes propalestiniens à s’unir et à organiser une grève étudiante pour forcer la fermeture des campus et propager cette sédition à l’ensemble des travailleurs. La grève est un outil politique très puissant qui a su faire trembler les gouvernements, on peut penser notamment aux évènements de mai 68 en France, du printemps érable lors de la grève étudiante de 2012 au Québec, ou du récent exemple du Bangladesh. La campagne de grève pour la Palestine qui débute par une première grève universitaire le 21 et 22 novembre est organisée à l’échelle du Canada, impliquant au moins 24 universités. Le potentiel existe, mais rien ne peut se produire sans la participation active de la population unie. Rejoignez maintenant le mouvement et impliquez vos connaissances pour aider à fermer les institutions de ce pays et généraliser la grève.
Pour des ressources, de l’information ou pour vous impliquer dans le mouvement de grève étudiante à Shebrooke, nous vous invitons à suivre les pages instagram : @grevepalestine et @front.action.collective.