Les Chercheurs d’aube, premier recueil de nouvelles de Francisca Gagnon, était de la toute dernière rentrée automnale de Lévesque éditeur. S’intéressant tant aux auteurs émergents que reconnus – Hugues Corriveau, Esther Croft, Feu Aude –, l’éditeur a fait une belle place à la jeune auteure dans sa récente vitrine littéraire québécoise. L’ouvrage a déjà reçu des critiques souvent très élogieuses. Déjà qualifiée de « dauphine d’Anne Hébert », celle qui « flirte avec l’onirisme dans une fusion des sens non soumis à la logique habituelle » signe ici un recueil de vingt-cinq nouvelles.
Courtes, ces dernières sont remplies de miroirs qui se reflètent devant tous ces personnages alambiqués, dont les destins se tordent et se dénouent au fil des pages. « Les chercheurs d’aube » de Francisca Gagnon sont tantôt ce père toxicomane, cette fillette qui fait jouer des ballons sur son nez, ce fonctionnaire cireux; tantôt la geisha à la Mata Hari, l’aïeule, le père, la mère et l’âme seule.
La prose toute en poésie et en sens de ce premier recueil de nouvelles, que l’on sent bien ficelé, constitue une belle réussite.
Les Chercheurs d’aube, Francisca Gagnon, Lévesque Éditeur.