C’est en compagnie de l’association des auteurs et auteures de l’Estrie (AAAE) que la Sherbrookoise, Danielle Desormeaux a lancé son deuxième livre, «Pour en finir avec la violence amoureuse», le 6 octobre dernier à la maison bleue du Parc du Domaine-Howard. Détentrice d’une maîtrise en art-thérapie et ayant été intervenante pendant plus d’une dizaine d’années auprès de femmes victimes de violences conjugales, elle avait déjà écrit un premier livre portant sur la problématique en 2015, intitulé «Quand l’amour tourne mal».
Lorsque l’on interroge cette dernière sur comment est venue l’idée d’écrire, elle fait beaucoup référence à son expérience professionnelle comme responsable à la sensibilisation pour une maison d’hébergement. Dans son premier livre, elle avait voulu expliquer au public ce qu’était la violence conjugale et permettre de répondre à quelques questions fréquemment posées sur la problématique. Elle cite en exemple l’incompréhension que plusieurs personnes ont du choix qu’une femme puisse faire de rester avec un partenaire violent.
Dans le second, elle nomme vouloir donner des outils et des moyens pour s’en sortir et briser le cycle de la violence. Elle voulait que ce livre en soit un que l’on peut laisser traîner par hasard chez soi ou bien encore le prêter à une amie dont on souhaite éclairer le chemin. Il se veut la suite logique du premier et proposer des moyens concrets afin de se sortir de la violence, une fois que l’on en connaît les rouages.
Elle indique que ce sont les femmes qu’elle a côtoyées qui l’on inspirée, qu’elle a voulu leur offrir quelque chose d’utile. Quand elle compare ses deux expériences d’écriture, elle nomme que son premier ouvrage ressemblait davantage à un essai rassemblant diverses idées et théories déjà existantes sur la violence conjugale, tandis que pour le présent ouvrage, elle a davantage l’impression de faire appel à son expérience d’intervention et d’apporter quelque chose de nouveau, en intégrant ses savoirs d’art-thérapeute.
Dans son contenu, le livre propose un retour à soi et une reprise de pouvoir pour les victimes. Elle divise son ouvrage en quatre sections, entrecoupées d’exercices à faire, soit : la reconnaissance de la souffrance vécue, la redécouverte de soi, la dévictimisation, puis, enfin, comment reconnaître et aller vers de nouvelles relations saines. Quand on l’interroge sur ce qu’elle voudrait que l’on retienne, Mme Desormeaux indique qu’elle souhaiterait que l’on sache qu’il existe déjà des ressources d’aide pour les victimes, mais aussi pour les agresseurs. Enfin, elle nomme que s’il y a une chose qu’elle veut mettre de l’avant, c’est qu’il y a de l’espoir pour les victimes, une possibilité de s’en sortir et de mener une vie épanouie, après la violence. Elle espère ainsi que son livre pourra en aider quelques-unes à se sortir de la violence.