Hier passera sans doute à l’histoire, du moins l’Histoire moderne de notre Américaine voisine.
Donc, notre plus proche voisin doit renouveler 35 sièges des 100 sièges du Sénat des États-Unis, chambre haute du Congrès des États-Unis ainsi que les 435 sièges de la Chambre des représentants. La triple couronne (sénat, chambre et Présidence) était toute républicaine.Le Président Trump avait les coudées franches. Lois, amendements, décrets, taxes, retraits et nominations partisanes étaient toutes entérinés par les 2 chambres sans trop de difficultés.
Nouvel ALÉNA, taxes sur les produits, guerre commerciale, fermeture des frontières, frappes militaires ciblées, retraits de traités environnementaux, etc. Tous les idéaux protectionnistes, anti-immigration, racistes, certainement pas féministes et ultras conservateurs arrivaient à se frayer un chemin autant dans les Cours de justice que chez la population. Un inquiétant constat pour les travailleurs et les entreprises canadiennes et québécoises.
Cependant, hier soir, la donne a quelque peu changé. La population américaine s’est exprimée et ne donne plus « carte blanche » aux méthodes Trump. Elle redonne à la chambre des représentants, maintenant démocrate, le pouvoir au niveau des budgets et des mandats d’enquêtes. Ainsi, Trump devra devenir un « vrai président », être un « vrai politicien » et négocier avec les démocrates et non simplement un démagogue pour que ses lois résistent aux deux chambres. Les démocrates pourront ainsi obstruer les manoeuvres qu’ils jugeront néfastes à leur patrie, aux électeurs, mais surtout à leur parti qui se cherche toujours un-e vraie leader après le départ de Obama.
L’environnement planétaire, les travailleurs de l’acier, du bois, les producteurs de lait d’ici, les femmes, les groupes LGBT+, les immigrants ainsi que les démocraties du monde peuvent ainsi souffler un peu. Jusqu’en novembre 2020.