Les citoyens et citoyennes du comité Sauvé-Dunant sont très déçus de la réponse de la Ville et du promoteur qui ont tous deux refusés de les rencontrer et d’entreprendre une démarche de médiation. Lundi soir dernier, lors du conseil municipal, le comité avait invité la Ville de Sherbrooke et le promoteur, Luc Élias, à s’asseoir ensemble pour essayer de trouver des pistes de solutions constructives dans le développement au coin des rues Dunant et Thibault.
À ce jour, la Ville refuse toujours de reconnaitre sa responsabilité dans ce dossier et mentionne qu’elle n’a rien à se reprocher tant sur le plan légal que moral. C’est néanmoins M. le Maire, en personne, qui a pris le téléphone pour aviser Mme Vigneux-Parent. Rappelons que c’est la Ville qui a échangé ce terrain au promoteur et que sans cet échange, la vocation résidentielle prévue par les urbanistes de la Ville depuis 2013 aurait été respectée. « Si des experts avaient déterminé que ce coin devait être résidentiel, c’est qu’ils avaient de bonnes raisons de le faire, notamment la proximité des résidences. La Ville a commis une erreur de jugement en échangeant ce terrain, quelques mois avant le changement de zonage du commercial vers le résidentiel, sans clause particulière obligeant le promoteur à respecter la nouvelle règlementation» affirme Jean-Guillaume Marquis, un résident du secteur. Les citoyens et les citoyennes d’Ascot paient les frais de cet échange de terrain et nous demandons réparation.
M. Sévigny mentionne qu’il subit de la pression pour l’implantation de services de proximité sur la rue Dunant. Nous nous demandons s’il subit de la pression de la part des citoyens et citoyennes ou de la part des promoteurs ? Car ce n’est pas ce que les gens du quartier nous ont dit. Ils savent très bien où aller pour s’acheter un café. Nul besoin de rappeler que le secteur est déjà desservi par 3 stations-services et 5 dépanneurs dans un rayon de 1,5 km du projet.
Le comité en profite pour corriger certains faits. Ce n’est pas seulement 2 résidents qui sont inquiets et préoccupés par ce projet. « Rappelons qu’une pétition de plus de 900 noms a été déposée au conseil municipal le 19 juin dernier, qu’une chaîne humaine réunissant une centaine de personnes a été formée le 24 juin et que des dizaines de résidents et résidentes se sont déplacés lors des 6 passages du comité au conseil municipal » mentionne Dominique Vigneux-Parent. Cela démontre sans aucun doute que ce projet, bien que légal, ne fait pas l’unanimité au sein du quartier. Que faut-il faire de plus pour que la Ville de Sherbrooke et les élu.e.s soient à l’écoute des citoyens et citoyennes qui habitent son territoire?
En terminant, le comité se questionne sur la façon de faire du développement à Sherbrooke. Nous croyons qu’une ville comme Sherbrooke, en 2017, a le devoir de prôner une vision durable du développement et une utilisation harmonieuse du territoire et ce, en concertation avec la population qui y habite. En ce début de campagne électorale, nous espérons qu’un vent de changement soufflera sur Sherbrooke et invitons les candidats et candidates à réfléchir à cette question.