L’embouteillage est un fléau urbain source d’une pollution environnementale et auditive assez dommageable. Il ne s’agit pas que d’un problème de confort mineur, mais bien d’une problématique réelle dont la source est évidente: il y a trop d’automobiles.
En effet, on cherchera, en vain, la cause des embouteillages à peu près n’importe où sauf dans la surabondance de véhicules. L’un dira que c’est à cause des limites de vitesse dysfonctionnelles, l’autre mettra la faute sur la signalisation ou l’étroitesse des rues. On ira même jusqu’à mettre la faute sur le manque de courtoisie… Le problème est pourtant simple, mais il faut le répéter: il y a trop d’automobiles. Ce sont les voitures qui saturent la route, pas le manque de politesse, la rue elle-même, la signalisation ou la limite de vitesse. La solution simple et rationnelle devrait donc être de réduire le nombre d’automobiles sur nos routes.
Plusieurs manières de procéder existent, mais la meilleure serait certainement de favoriser les déplacements actifs. Il ne suffit pas de faire de belles grandes affiches ou des annonces afin de conscientiser les citoyens et les citoyennes. Il faut agir concrètement et pour ce faire, comprendre les détails qui forment le problème qui est posé face à nous. Une brève recherche sur les causes de l’impopularité des déplacements actifs nous apprend que le partage de la route entre les automobilistes et les autres usagers de la route est un rapport conflictuel. En effet, les automobilistes sont rois, ou plutôt, tyrans.
Pourtant, ce conflit pourrait être réglé si on mettait fin au règne automobile sur nos routes. Actuellement, une lourde législature encadre les déplacements cyclistes et pourtant, très peu d’infrastructures sont bâties pour les aider à se déplacer d’une façon sécuritaire. Cela place les cyclistes devant un choix: agir conformément à la loi ou se déplacer de façon sécuritaire. C’est pourquoi plusieurs cyclistes utilisent, dans leurs déplacements quotidiens, des manœuvres illégales au grand dam des automobilistes pressés.
Mis à part cet important conflit, d’autres causes existent à l’inconfort des cyclistes et des piétons. Les bris et les vols de vélos en sont deux qui pourraient être facilement réglés si la gestion des supports et des abris à vélo était faite d’une façon mieux organisée. Quant à l’inconfort face à la pluie et aux autres intempéries, il s’agit de la cause sur laquelle nous avons le moins de contrôle. Toutefois, avec un peu de bonne volonté on pourrait minimiser l’impact des problèmes que nous avons énumérés. On pourrait, par exemple, implanter des abris à vélo imperméables et certaines infrastructures qui protégeraient les piétons de la pluie ou des éclaboussures que provoquent les automobilistes mal intentionnés ou distraits. Il serait également envisageable d’augmenter la présence d’arbres. Cela permettrait à la fois de minimiser la pluie ressentie par les usagers de transport actifs, mais en plus, les racines draineraient une quantité d’eau non négligeable à la source de plusieurs flaques d’eau.
En fait, il faut désormais réfléchir sur des infrastructures concrètes qui permettraient de sécuriser les adeptes du transport actif. Il serait impossible ou presque de faire une liste exhaustive de toutes les possibilités puisque celles-ci doivent répondre à des contextes uniques. Il est temps d’affirmer notre puissante créativité afin d’augmenter la sécurité de nos cyclistes, de nos piétons et de nos piétonnes et du même coup, d’en finir avec les problèmes d’embouteillages aussi absurdes que nocifs.