Je rêve. J’aurais un gouvernement qui serait en train de dire à la population que l’on vit un changement de paradigme. Qu’il y a pénurie de main-d’œuvre due à la situation démographique. Que l’on a la quantité d’entreprises qui allait avec une très forte concentration inhabituelle de gens sur le marché du travail. Que la pyramide est en train de s’inverser. Qu’on n’a pas bien prévu et que là, c’est le temps de le faire.
Un gouvernement qui encouragerait la venue des gens dans le domaine public, les besoins reliés aux services à la population, sans la notion de profit. On met l’argent en commun pour répondre à cela, ce bout ne serait plus soumis aux lois du marché comme le courant l’a voulu depuis les années 1980. On a fait le tour de la société entrepreneuriale qui allait jusqu’à avoir des programmes pour encourager cela chez les enfants. On a atteint la limite d’où ça pouvait aller. On accepte et on prépare le retour du balancier.
Encourager les gens, avoir des mesures de transition pour passer de la petite, moyenne ou même grande entreprise pour les entrepreneurs et les gens qui y travaillent à aller vers le travail rémunéré dans les domaines des services non payés directement par les gens. Je n’utilise pas le mot gratuit, puisque c’est plutôt payé collectivement. Un pot commun revient moins cher que d’acheter chacun pour soi. Comme un gros Costco, acheter en gros. C’est pas du vol, c’est de l’investissement.
J’instaurerais des services de proximité en santé comme le suggère Anne Plourde dans son livre Le capitalisme c’est mauvais pour la santé, retour des CLSC. On avait un bon modèle.
Je garderais les lois du marché pour ce qui ne relève pas des besoins essentiels. Ce n’est pas que j’aime, mais ces gens existent aussi et eux aiment.
Fini le capitalisme libre libre libre dans les logements et les maisons de base. Juste rentrer dans son argent avec un revenu suffisant pour avoir une vie aisée pour les proprios. Les revenus exponentiels et des dodos soumis aux lois du marché seraient pour les logements et les maisons de luxe.
Commencer par le bas. Un monde où créer de la richesse ne serait plus créer davantage d’ultras riches, mais faire en sorte qu’il y a un toit et 3 repas par jour pour tous.
Mais les gens qui sont à l’Assemblée nationale sont plutôt issus du commerce qui a sa propre philosophie d’une production et d’une accumulation exponentielles, extrayant les richesses naturelles que l’on croyait sans fin à l’époque des lumières.
Pour moi, c’est ça de la politique. La trame du vivre ensemble.
Mais, je sais, je rêve. Et pourquoi pas.
