L’attaque surprise et meurtrière du mouvement de résistance islamique Hamas le 7 octobre 2023 contre l’état Israël et son peuple a entrainé une succession d’actes de violences guerrières dont les organisateurs du Hamas n’avaient très probablement pas anticipé l’ampleur ni la portée. L’attaque du Hamas a été l’une des plus meurtrière subie par l’État d’Israël dans son histoire, avec 1 189 personnes tuées, dont 815 civils, et 251 personnes prises en otage. Le Hamas a célébré le succès de leur opération, ayant provoqué effroi et désolation chez leur ennemi qu’il hait quasi ontologiquement. Mais c’est un déluge de feu et de sang dont le peuple de Gaza a hérité.
La réponse d’Israël a été des plus totale et brutale. Pour le peuple de gaza, cela est depuis 12 mois déjà, une vie sous les bombes et les décombres. Les bâtiments et infrastructures de la bande de Gaza sont quasi intégralement détruits. On estime que 1,9 millions de personnes ont été déplacées, près de 90 % de la population du territoire. Les actions militaires de l’armée israélienne, par les airs, la mer ou au sol ont entrainé la mort de plus de 40 000 personnes, très majoritairement civiles. Au milieu de cette désolation, les habitants de Gaza vivent dans la peur, la faim et le dénuement. Le Hamas a donc ainsi entrainé son peuple qu’il est sensé défendre, et qu’il représente démocratiquement, dans le chaos. Mais il a également perdu de nombreux leader dont ses deux chefs ainsi que le chef de leur allier du Hezbollah dans des assassinats ciblés d’Israël. Un bien beau bilan pour quelques heures de gloire et d’euphorie dans la haine du Juif.
En parallèle, quels sont les succès d’Israël ? Depuis sa fondation, Israël se veut le lieu de la protection du peuple Juif, pour que plus jamais celui-ci ne soit persécuté comme il l’a été à travers l’histoire. À l’attaque du Hamas, Israël a déployé toute sa puissance militaire pour signifier au Monde et à ses ennemis que le temps du peuple humilié et docile était révolu, le tout bien aidé par un Netanyahou guerrier qui joue sa survie politique et judiciaire plutôt que la défense de son peuple. Cela fait des décennies que la volonté d’Israël d’assurer sa défense s’est imposée dans tout le Moyen-Orient, soutenue par sa puissance militaire et la diplomatie des États-Unis et autres pays influents. Mais depuis sa riposte à l’attaque du 7 octobre, Israël n’a fait que choquer la communauté internationale par sa réponse aveugle et sans jugement, sans toutefois perdre encore le soutient des gouvernements occidentaux. Des 251 otages israéliens pris par le Hamas, seulement 117 ont pu être libérés, et avant tout par une réponse diplomatique – la courte trêve d’une semaine fin 2023 – plutôt que par les actions militaires au sol. Il est estimé que 71 otages sont morts et que 63 restent à être libérés. La libération des otages faisait partie des raisons majeures de l’entrée de Tsahal dans la bande de Gaza, pour quel résultat si ce n’est en rapporter des cadavres ? Et enfin, quel avenir pour la relation entre Israéliens et Palestiniens, et quelles garanties pour la sécurité future d’Israël ? Combien de petits soldats du Hamas, du Hezbollah ou de n’importe quelle faction armée souhaitant la libération de la Palestine et la fin du joug Israélien viennent d’être recrutés par la réponse armée d’Israël ? Comment espérer qu’un Gazaoui de 5 ou 10 ans ne grandisse pas actuellement dans la haine et le dégout de son voisin lorsqu’il pleure son frère, doit panser sa mère ou mange des pierres au milieu des gravas et de la poussière ?
Une liste des beaux succès de ce conflit qui ne vit que par la haine de quelques-uns. Le laissez faire de nos gouvernements occidentaux, pourtant toujours sensibles à garantir Paix et Démocratie lorsqu’elles convergent avec leurs intérêts, est manifeste. C’est pourtant de notre coté que se trouvent les moyens d’arrêter le massacre actuel et de rebâtir un processus de paix.