Hiver nucléaire, l’intégrale
CAB
Éditions Front Froid (2022)
Quoi de mieux pour se ressaisir du blues imposé par l’hiver qu’une petite dystopie dans notre Montréal chérit?
Suivez-moi bien : l’histoire débute avec Flavie, une livreuse à motoneige et amoureuse du cocooning, qui enchaîne une énième journée de travail. Nous sommes à quelques jours de la St-Jean Baptiste et l’hiver bat son plein avec un bon -30°C.
Dans cette bande dessinée, on se retrouve plongé dans un Montréal glacial et apocalyptique où le ciel est constamment voilé par une épaisse couche nuageuse due à une catastrophe nucléaire. CAB, l’auteur de cette œuvre saisissante, réussit à créer une atmosphère à la fois sombre et poétique, capturant l’essence même de l’hiver québécois.
Hiver nucléaire, c’est bien plus qu’une bande dessinée ; c’est une plongée saisissante dans l’âme de l’hiver, révélant la résilience humaine face à l’adversité. Une œuvre à savourer au coin du feu, tout en se laissant emporter par la glace et le mystère de ce monde dévasté.
73304-23-4153-6-96-8
JThomas Ott
Éditions de L’association (2008)
Laissez-vous entraîner dans l’univers de Thomas Ott! Un monde où le noir de domine, dans le visuel et dans le propos.
Avec 73304-23-4153-6-96-8, on suit un numéro mystérieux, griffonné sur un bout de papier. Passant de mains au gré des aléas de la vie (et de la mort!), il portera bonheur et surtout malheur à qui le possède.
Ott, graphiste de formation, utilise la technique de la carte à gratter: à l’exacto, sur une feuille noire, il révèle le blanc et créant ainsi des contrastes saisissants, pour des histoires muettes. Ces BD sont l’occasion de mettre à nu les travers du genre humain, ses faiblesses et espoirs vains. Mais l’auteur le fait avec humour noir et intelligence. On en ressort un sourire en coin, et une petite amertume en bouche qui a pourtant un fort goût de « reviens-y »!
Formica : une tragédie en trois actes
Abcaro
Éditions 6 PIEDS SOUS TERRE (2019)
C’est dimanche, c’est le repas de famille. Moment que l’on attend et appréhende en même temps… Tout le monde est autour de la table, la famille, la belle-famille, les personnes qu’on aime et celles que l’on tolère par la force des choses… mais là, l’angoisse rattrape les convives: « De quoi pourrait-on parler? ».
Trouver un sujet de conversation va être une errance, une quête de plusieurs heures, donnant lieu à des disputes, déclarations, et autres situations loufoques. Fabcaro manie à merveille l’humour absurde, certainement pas « politiquement correct », et la critique sociale.
C’est bien souvent hilarant, brillamment dessiné, et un excellent contrepoids à la déprime du mois de janvier!